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mercredi 28 juillet 2010

Conflit d'intérêts, où te caches-tu?



Ce matin, comme à tous les matins, je prends plaisir à lire le blogue de Dr Yoni Freedhoff qui porte sur un guru de la perte de poids, un éminent chercheur qui est également partenaire de la compagnie de chocolat, Mars. Conflit d'intérêts et de valeurs flagrant! En fait, dans le domaine de la recherche, les conflits d'intérêts sont omniprésents. Je me suis d'ailleurs fait répondre récemment, de façon indirecte, qu'on ne pouvait faire confiance aux résultats de recherche présentés dans le cadre du congrès international sur l'obséité aillant eu lieu à Stockholm, au sujet de la non efficacité des produits de santé naturels pour la perte de poids, car cette étude était financée par un géant pharmaceutique fabriquant un médicament pour... la perte de poids!

Alors, à qui peut-on faire confiance?
Effectivement, cette information teinte mon appréciation de ces résultats de recherche. Cela ne signifie pas qu'ils ne sont plus valables, mais tout de même, un bémol à mon enthousiasme d'enfin pouvoir inclure ces résultats dans mes argumentaires au travail. Cette étude n'est pas une exception. Pour faire de la recherche, ça prend des sous et des sous, les pharma en ont. D'ailleurs, plusieurs produits de santé naturels pour la perte de poids appartiennent à des pharmas et leurs recherches sont également financées par ces pharmas. Aussi, certains évènements d'envergures, ur la perte de poids, sont financés par des produits pour la perte de poids. Bref, les conflits d'intérêts sont fréquents, mais comment pourrait-il en être autrement?
Meilleur financement de la recherche au Canada
Je pense qu'il serait nécessaire qu'il y ait un meilleur financement de la recherche au Canada. On parle souvent de l'exil des cerveaux. Ce n'est pas une légende urbaine, c'est un fait. C'est l'un des effets de ce trop faible financement. Des étudiants ne poursuivront pas leurs études supérieures parce que les bourses d'études sont trop peu nombreuses et les profs ne peuvent pas tous payer leurs étudiants. Je parle en connaissance de cause. J'ai abandonné mes études doctorales récemment. J'ai fait ce choix pour plusieurs raisons, pas seulement à cause du manque d'argent, mais j'avoue que l'idée de devoir abandonner mon travail pour pouvoir poursuivre mes études sans financement suffisant a pesé dans la balance.

Bref, je souhaiterais une plus grande transparence dans le financment de la recherche au Canada et ailleurs, mais encore faut-il s'en donner les moyens!

samedi 24 juillet 2010

Berceuse


Je ne pourrais donner un autre titre à ce billet que celui du titre du livre que je viens de terminer, ru, mot vietnamien qui signifie petit ruisseau ou encore, berceuse. Ce dernier n'a rien avoir avec les thèmes sur lesquels j'ai l'habitude d'écrire. Seulement, ce livre m'a tant touché que je souhaiterais que tous, vous ayez la chance de lire ce petit livre plein de magie.

Il s'agit d'un roman autobiographique d'une femme, Kim Thuy, ayant été une boatpeople avant d'atterrir à Grandby!! Malgré la dureté de son histoire de vie, le livre se lit comme on lit un poème. Il nous laisse le sentiment d'être vivant! Peu importe nos faiblesses, les difficultés que l'on rencontre, peu importe... nous sommes en vie et pouvons faire de celle-ci un conte de fée, ou une histoire de chevaliers ;-)!

Bon week-end!

mercredi 21 juillet 2010

Promotion de la santé?

Les risques de la prévention en ce qui a trait à la problématique du poids, c'était mon sujet de maîtrise il y a de cela maintenant plus de 4 ans. À cette époque, j'étais convaincue que nos programmes de prévention de l'embonpoint et de l'obésité risquaient de créer une préoccupation grandissante par rapport à notre poids et à notre santé. Aujourd'hui? Je suis plus modérée et je comprends l'importance de prévenir l'obésité, mais je suis toujours aussi soucieuse de ne pas exacerber une préoccupation excessive à l'égard du poids chez les gens ciblés par tous ces programmes voulant promouvoir la santé.

L'exemple de l'Angleterre
Ce matin, la Gazette traitait du programme mis sur pied en Angletterre, de prévention de l'obésité auprès des jeunes. Plusieurs parents ont reçu une lettre du National Health Service, les avisant que leurs enfants sont en surpoids. L'objectif du programme est d'agir en amont des problèmes et ce, dès le plus jeune âge. Toutefois, le moyen choisi est questionnable. En effet, la lecture de cette lettre fait en sorte que les parents se sentent inadéquats. Certains enfants se sont sentis dénigrés et selon l'article, un jeune garçon de 11 ans a refusé de manger.

Promotion de la santé?
Je dois dire que je n'appuie pas l'idée de diagnostiquer un surplus de poids chez de jeunes enfants. Il s'agit d'une période de changements et certains enfants enveloppés deviendront des adultes minces. Je suis tout à fait pour la prévention de l'obésité et des problèmes de poids auprès des parents par l'éducation à la santé et le développement d'environnements favorables (piste cyclables, parcs amménagés, activités gratuites dans le quartier, etc), mais le fait de cibler certains parents en fonction du poids de leurs enfants?

Plus de mal que de bien...
Le risque de stigmatisation est réel. Six ans, onze ans... c'est jeune pour déjà commencer à pernser à son poids... C'est le temps de s'amuser et c'est à cet âge qu'on développe notre confiance en soi. Il me semble qu'il ne s'agit pas d'une option positive et qu'elle rsique de créer davantage de problèmes pour les enfants et pour les parents. De plus, une recherche publiée récemment, réalisée au Québec témoigne de la difficulté des parents à être actifs et à rester mince. De pointer leur enfant du doigt n'est rien pour aider leur sentiment de compétence parentale. Encourageons les activités parents-enfants et ce, peu importe le poids. La santé, c'est aussi de bonnes relations parents-enfants... En terminant, je vous invite à lire le billet du Dr Arya Sharma sur son blogue et à visionner ce ">vidéo du Rudd center au sujet de la stigmatisation des jeunes avec un surplus de poids à l'école.