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mercredi 11 mai 2011

Congé de maternité

Ça fait un bail que je n'ai pas écrit sur ce blogue. En fait, depuis le 8 avril dernier, je suis en congé de maternité! Dans quelques jours (je l'espère!), je serai maman et je tiendrai dans mes bras mon petit garçon que je tiens dans mon bedon depuis 9 mois. Pendant ce congé, j'écrirai un nouveau blogue qui s'intitule Ma vie est un voyage! Il s'agit d'un blogue beaucoup plus personnel. J'y parle de ma maternité, des voyages de ma petite famille qui sont à venir, de ma pratique de yoga, de mes passions et de mes sauts dans le vide!

Crédit photo: Kim Côté

mercredi 2 février 2011

Et l'enfance dans tout ça...



Ce matin, j'ai failli m'étouffer en buvant mon café!!! Un article de La Presse titre:" Des produits de beauté "anti-âge" pour fillette de huit ans". WTF!!! On y apprend que la chaîne WalMart qui faisait tant parler d'elle la semaine dernière avec son plan santé, vendra sous peu des produits de cosmétiques eco-friendly (!) pour le jeunes filles âgées entre 8 et 12 ans contenant un ingrédient contre les traces de l'âge...


Première réaction: Flabergasted et un peu crampée du ridicule de la chose.


Deuxième réaction: Maudite mar... On commence déjà à les achaler à cet âge-là... Me semble que ça devrait faire partie du plan de promotion de la santé que de promouvoir une saine image de soi, plutôt que de commencer dès le plus jeune âgé à entretenir l'idée que vieillir rend laide et qu'il faut lutter contre cette calomnie.


Réaction de mon chum: bien content qu'on ait un p'tit gars... (Ce qui sera validé à l'accouchement... On ne sait jamais! :-)!)

Pas certaine que les hommes soient beaucoup plus à l'abri, mais au moins, on les fait pas chier avec leur apparence physique dès leur plus jeune âge... pour l'instant...


Il y a des jours où j'ai l'impression qu'on avance par rapport à la question de l'image corporelle de la femme, mais il y en a d'autres...


vendredi 21 janvier 2011

Retour sur un colloque passionant!

Je vous avais mentionné que je participerais au premier sommet sur la discrimination par rapport au poids au Canada. Ça avait lieu à Toronto lundi dernier et à mes yeux, ce fut un succès! Les préjugés à l'égard du poids y ont été abordés et tous, nous devions admettre en avoir quelques uns malgré notre intérêt pour cette problématique, ne serait-ce que de se dire quelque peu inconsciemment :"Moi, je ne me laisserais jamais aller jusque là!".

Témoignages
Une des belles initiatives de ce sommet fut la présence d'un conférencier qui venait témoigner de son expérience en tant que personne ayant un important surplus de poids, David Dolomont. La présence de cet homme a vraiment fait en sorte que nous ne restions pas dans les concepts, mais plutôt, que nous soyons conscient que c'est d'êtres humains dont il est question, des gens comme David Dolomont.

Préjugés socialement acceptés
C'est terrible de réaliser à quel point il est socialement acceptable de critiquer ouvertement une personne sur son poids, de la taquiner à ce sujet ou de juger son panier d'épicerie. Je ne pense pas qu'on ait conscience de l'impact de ces gestes, de ces mots. Monsieur Dolomont a bien su souligner ce fait.

Minceur vs santé
Je sors de ce sommet encore plus convaincue de l'importance d'évaluer la portée de nos messages lorsque l'on parle d'obésité. Dr. Sharma a demandé à Monsieur Dolomont comment il percevait nos campagnes de promotion de la santé. David Dolomont a répondu qu'il comprenait l'objectif de celles-ci, mais que ce qu'il entendait, c'est que pour être en santé, il faut être mince et que tant qu'il ne sera pas mince, il ne sera pas respecté, accepté. Monsieur Dolomont est en parfaite santé, il a exercé le métier d'ambulancier pendant plus de 22 ans avec une feuille de présences exemplaire, mais malgré cela, il se fait toujours conseiller de perdre du poids.

Vous pouvez visionner chacune des présentation de ce sommet sur le site du Réseau canadien en Obésité.

samedi 15 janvier 2011

La santé mentale au détriment de la santé physique?


Ce matin, je vous invite à lire une lettre ouverte , publiée dans Le Devoir, que j'ai rédigée au nom de l'Association pour la santé publique du Québec (mon employeur), concernant les effets pervers des programmes de "lutte" à l'obésité. Je suis vraiment intéressée à lire vos réactions à ce sujet.


Aussi, allez visionner l'émission d'hier, "C'est juste de la TV". Suzie Pellerin, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids y était invitée. Elle y parle des émissions de perte de poids telles "The Biggest Looser" et "Village on a diet". Elle y parle aussi de l'influence et du rôle des publicités sur la problématique du poids.


Finalement, je vous encourage à visiter le site web du Rudd Center for Food Policy and Obesity. Vous y trouverez beaucoup d'informations concernant la discrimination à l'égard du poids et une banque de photos pour représenter l'obésité et la problématique du poids de façon respectueuse. À ce sujet, un congrès a lieu ce lundi, à Toronto. J'y serai.


Bonne fin de semaine!

mardi 11 janvier 2011

Changement de paradigme


Enfin, quelqu'un LE dit! Je me suis tellement souvent fait regarder croche parce que j'osais soulever la question. Mon mémoire de maîtrise portait là-dessus et c'est probablement ce qui m'a poussée à aller travailler en santé publique. De quoi je parle? Des effets pervers de LA "lutte" à l'obésité. Du fait qu'à trop vouloir dénoncer le surplus de poids de la population et donner des rèegles du "bien manger, bien bouger", on finit par créer une préoccupation excessive par rapport au poids chez certains et pour d'autres, plus vulnérables, on risque d'engendrer ou déclencher des troubles plus graves. Le Devoir en parlait le 8 janvier dernier et encore aujourd'hui!


Je me suis souvent fait répondre:"L'épidémie d'obésité, c'est ben plus grave que la préoccupation excessive!". Ce qui n'est pas dit parfois dans cette phrase et qui est sous-entendu, c'est que certains gagneraient même à être davantage préoccuppés. C'est vrai, c'est admiré et applaudi d'être au régime, d'être mince, de s'entraîner et les autres devraient s'en inspirer.


Alors, on fait quoi? On fait rien, on ne dit rien de peur de faire plus de mal que de bien? Éthiquement, c'est peut-être défendable, mais pratiquement, pas vraiment. Ce n'est pas la première fois que je le mentionne, mais pour moi, le problème se situe dans la cible choisie: l'OBÉSITÉ! Le personne en surplus de poids est ciblée et devra changer et ce changement devra être visible. Comme si ce n'était pas suffisant de ne pas correspondre aux idéaux de beauté, maintenant, on leur reproche en plus de ne pas correspondre aux idéaux de santé et de coûter cher à l'état!


L'exemple de la lutte au tabac

De nombreux articles scientifiques ont été écrits sur les similarités entre la lutte au tabac et celle à l'obésité. Puisque la lutte au tabac a connu de grands succès, pas fou, on veut s'en inspirer! On a donc démonisé la malbouffe (il est même question d'y accoler des images répugnantes comme celles sur les paquets de cigarettes), on a tenté de cibler une industrie, on tente de changer les comportements et la taxe sur la malbouffe est envisagée.


Malheureusement, il y a aussi différents éléments qui distinguent ces deux problèmes. D'abord, lorsqu'on parle d'obésité, on cible des individus, tandis que lorsqu'il est question de cigarettes, c'est une industrie qui est ciblée. De plus, fumer, on peut s'en passer pour vivre, manger, non. D'autre part, le fait du fumer a été associé directement à diverses maladies. Pour ce qui est de l'obésité, le lien est moins directe. Ce sont davantage les habitudes de vie qui peuvent mener à l'obésité qui elles sont associées à diverses maladies. Le lien est donc moins direct donc: ce n'est pas parce que tu as un surplus de poids que tu vas être malade, ça dépend de pleins d'autres choses.


Je répète: ON FAIT QUOI?

Ok, ok. J'ai pas la solution miracle, mais j'aime bien ce qui a été avancé en début d'année: miser sur le plaisir qui peut être ressenti via l'effort. C'est clair qu'étant donné les changements qui se sont produits au fil du temps dans nos environnements, c'est toute notre façcon de vivre qui s'est modifiée. On mange plus et on est plus sédentaire. On mange des trucs qui comprennent des ingrédients dont on a de la difficulté à lire le nom. C'est donc évident qu'il y a tout un travail à faire au niveau de l'industrie alimentaire et de la publicité de ses aliments. Mais c'est vrai peu importe notre poids. Ce n'est pas parce qu'on est mince que c'est moins néfaste sur notre corps de manger de la bouffe transformée pleine de sucre raffiné et de gras trans et je pense que c'est là que se situe le défi. Ça demande tout un changement de paradigme.


Finalement, je pense que comme le mentionnais le Dr. Arya Sharma dans son blogue de début d'année, en 2011, il faudra s'intéresser à tout ce qui a trait aux liens entre santé mentale et problématique du poids en commençant par la discimination par rapport au poids. À ce sujet, un colloque a lieu à Toronto, lundi prochain à ce sujet. J'y serai!


Je suis donc optimiste en ce début d'année, il semble que la Charte pour une image corporelle saine et diversifiée ait apporté avec elle un vent de changement. Si quelqu'un avait un tableau comparant l'augmentation de la popularité des régimes et l'augmentation pondérale de la poppulation, je serais très intéressée à y jeter un coup d'oeil!

samedi 8 janvier 2011

Nouvelle année...

Autant j'ai terminé l'année 2010 en réflexion et incapable d'écrire une ligne sur la question du poids, de l'image, de la beauté, autant 2011 s'annonce une année où il me sera impossible de ne pas me prononcer. C'est plus fort que moi et admettez que depuis le début de l'année, les médias ne lâchent pas le morceau, que ce soit via l'activité physique ou l'alimentation.

Je pourrais parler des régimes qui sont si populaires en début d'année, mais je trouve que d'autres l'ont fait brillament. Que ce soit Marie-Claude Lortie lorsqu'elle parle de résolutions ou de diète sans gluten ou Guylaine Guèvremont en entrevue à l'après-midi porte conseil et au télé journal de 18 heures de Radio-Canada.

Je pourrais parler d'activité physique, mais il en a tellement été question étant donné les nouvelles recommandations de Santé Canada que je vous invite plutôt à lire l'article de Foglia à ce sujet et celui, encore une fois, de Marie-Claude Lortie.
Au lieu de cela, je vous parlerai de passion et de frustrations!

Commençons par les frustrations
Ce n'est un secret pour quiconque me connaît un peu, j'en ai marre de la "lutte" à l'obésité. Je ne nie pas que nous ayons un problème important à ce niveau, mais je trouve que de cibler le poids des gens en leur disant qu'il faut maigrir si on veut être en santé, c'est contribuer au problème plutôt que d'aider la cause. Et quand je lis de grands chercheurs dirent que les gens banalisent leur surpoids et ne s'en préoccuppent pas, je me demande dans quel monde ils vivent et leur suggère de sortir un peu de leur laboratoire et de parler à ces personnes qu'ils pointent du doigt.
D'abord, le poids, c'est pas une maladie, c'est un facteur de risque, tout comme la pression artérielle. T'es pas malade parce que t'es gros, mais tes risques de développer certaines maladies augmentent en lien avec ton poids. On parle de corrélation, pas de causalité!

D'autre part, je pense qu'on a fait le tour en ce qui concerne la promotion des saines habitudes de vie et ce n'est pas "successful", sans être un échec total non plus, mais on est dû pour du renouveau.
Ce qui m'amène à la passion
C'est bien les recommandations pour les experts qui font ensuite une évaluation de notre qualité de vie et autres variables du genre, mais pour le commun des mortels, ce n'est pas un facteur de motivation ni de démotivation.
On est motivé quand on aime ce que l'on fait, quand on y retire du plaisir, du bien-être, de la fierté. Pour moi, c'est l'escalade et le yoga, mais ça pourrait être la cuisine, le bricolage, le jardinage, les voyages, la photo, etc. Et ça me demande un effort à chaque fois. Physique oui, mais aussi au niveau de la motivation, particulièrement l'hiver. Mais chaque fois que je finis de grimper ou que je termine en Savasana au yoga, je ressens un bien-être immense et ce, peu importe que j'en fasse 20 ou 150 minutes par semaine. Donc, l'effort et le sentiment de récompense font partie de la passion dans mon cas.

Pour moi, il s'agit d'un sport ou d'une discipline donc certains me répondront que c'est ce qui fait que je garde mon poids. Peut-être mais je n'en suis pas convaincue. Je pense que de vivre mes deux passions m'aide à être connecté à qui je suis, m'aide à être bien, à être en paix et que c'est ce qui m'aide à être à l'écoute de mes besoins tant au niveau de la bouffe que du reste. Des fois, j'ai envie de manger de la pizza bien graisseuse ou une bonne frite avec un gros burger, mais souvent j'ai envie de manger pleins de fruits, de me cuisiner des trucs maison, parce que c'est ce qui me donne le plus d'énergie pour être bien et je pense que ce serait la même chose si ce qui me faisait tripper, c'était la musique ou le théâtre.
Laisser aller
L'expression "laisser aller" a une connotation souvent très négative et est souvent associée à l'échec d'un régime. "Ah! Je me suis laisser aller, j'ai arrêté de faire attention!". Et si, au contraire, c'était exactement là que se situait une partie de la solution. Je m'explique. Le contrôle est omniprésent partout: 5 portions de fruits et légumes par jour, 30 minutes d'activité physique par jour, manger de tout mais sans abuser des bonnes choses, etc. C'est comme si c'était les Autres, les Experts qui savaient mieux que nous ce dont notre corps a besoin ici et maintenant. Il semblerait que nous ayons besoin de ligne directrice pour plusieurs comportements qui sont naturels à l'être humain.
Pour 2011, je vous souhaite d'être davantage à l'écoute de votre voix intérieure que de celle des Autres. Parfois votre voix sera pleine d'empathie à votre endroit et à d'autres moments, elle sera empreinte de culpabilité liée à des années de contrôle. Écouter-la, entendez-la et laisser-la aller.


*Si vous souhaitez avoir une aide professionnelle pour vous accompagner dans une démarche anti-régime, je vous suggère d'aller jeter un oeil sur le site de la clinique Muula de Guylaine Guèvremont, une approche pleine d'humanité.