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mardi 10 août 2010

Qu'est-ce qu'on fait?


J'ai passé la matinée à faire de l'escalade à Val-David avec mon amoureux et ma nièce de 16 ans. C'était vraiment une super matinée et les conditions étaient parfaites! J'en ai profité pour parler de mon sujet presque préféré avec ma nièce: l'image corporelle, dans le fond, la beauté, l'apparence physique et l'importance qu'on lui accorde. On, dans le sens de nous, c'est sûr, mais aussi dans le sens de eux: les parents, les amis, les médias, l'industrie de la mode, de l'amaigrissement... C'était vraiment intéressant.

Je voudrais faire un projet ciblant davantage les jeunes filles plutôt que les adultes tel que je le fais actuellement. Je trouve que tout se joue à cet âge-là en ce qui concerne notre image de soi et l'impact qu'elle aura sur notre estime de soi, qui elle a des effets sur bien des sphères de notre vie. Ma nièce est très allumée et très critique donc j'aime entendre son point de vue.

Ce que j'ai compris? Surtout que nos campagnes de sensibilisation étaient peu connues et ne "pognaient" pas... Peluredebanane.com, Bien dans sa tête, bien dans sa peau, sensibilisation aux dangers du mixte boisson énergisante et alcool, etc... En fait, soi ils ne connaissent pas, donc ça ne rejoint pas la clientèle ciblée, soi ça ne les touche pas... Pourtant, ce sont de beaux programmes... Alors quoi?

Je me demande donc aujourd'hui, comment faire pour les rejoindre? Comment faire pour éveiller leur sens critique par rapport aux images de la mode? Comment faire pour les aider à s'aimer telles qu'elles sont avec leurs défauts et leurs qualités et éviter qu'elles adoptent de mauvaises habitudes dans l'espoir de perdre leurs kilos en trop, imaginaires ou pas? Comment faire au fond pour éviter qu'elles ne passent elles aussi par le chemin que trop de femmes ont traversé?

Certains seront tentés de me répondre qu'il s'agit peut-être d'un chemin d'apprentissage, essentiel pour atteindre ensuite l'acceptation de soi... J'en doute trop nombreuses sont les femmes à avancer en âge sans aimer davantage l'image que leur renvoie le mirroir. Peut-être qu'il faut aller leur parler? Leur parler de nous? De notre relation avec notre image, avec sincérité... D'autres idées?

5 commentaires:

  1. Émilie,

    J'ai bien l'impression que "nous les adultes" ne pourrons qu'avoir un impact très incertain sur les jeunes par rapport à ces questions.
    À l'âge ou l'identification personnelle passe par les pairs et ou faire partie du groupe est plus important que développer son unicité, je crois (sans avoir de données scientifiques à offrir pour le supporter) que la seule façon de s'assurer que le message soit reçu et absorbé de quelque façon que ce soit est qu'il vienne de leurs semblables, de jeunes qui ont cheminé et qui en sont maintenant convaincus.
    De même façon que les messages contre l'alcool au volant on commencé à porter fruit quant une génération entière a réalisé son importance, les mythes et critères de beauté devront changer par la racine si l'on espère en faire un changement permanent...
    Mais en parler ne fait certainement pas de mal - la réception n'est juste pas la même!

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  2. C'est vrai que l'adolescence est une période importante dans l'estime de nous-mêmes, mais je crois que cela débute encore plus jeune. Avoir une bonne estime, une image réaliste de soi, développer son esprit critique, etc, ça commence très tôt.

    Les pubs et campagnes de sensibilisation ne semblent pas fonctionner et ne sont pas de taille face à tous au marketing agressif de l'industrie de l'amaigrissement et de la mode.

    Nous avons perdu contact avec la réalité, nous sommes fortement influencés par les stéréotypes véhiculés, notre relation avec la nourriture s'est détériorée, nous sommes à la fois envahis de messages qui nous disent "sois belle, reste mince et éternellement jeune" et "fais-toi plaisir, mange de la crème glacée, des burgers", "tu es une femme occupée, tu n'as pas le temps de cuisiner, alors achète tous ses supers produits pratiques congelés, gras et salés."

    Comment en sommes-nous venus à penser que nous pourrions à la fois manger ce que nous voulons, ne pas faire d'exercice et avaler un produit miracle pour faire disparaître nos kilos en trop? Où est passé notre esprit critique, notre jugement?

    Que deviendront ces jeunes filles, constamment obsédées par leur poids, leur apparence, leur tenue vestimentaire à la mode, victimes de la société de consommation, lorsqu'elles seront mères? Que transmettront-elles à leur propre fille? C'est inquiétant!

    C'est cette foutue société de consommation qui nous pousse à tout désirer, à vouloir le beurre et l'argent du beurre, à accéder au rêve américain, à travailler comme des fous, à n'avoir pas le temps d'avoir une bonne hygiène de vie (exercice, popotter des repas sains, relaxer, PRENDRE DU RECUL), à faire plus d'argent pour s'acheter les beaux vêtements, les beaux bijoux, aller chez la coiffeuse et l'esthéticienne toutes les semaines, être à la mode et toujours suivre les tendances...

    Que s'est-il passé entre les avancées féministes et notre époque où les jeunes filles sont de plus en plus soucieuses de ce que les hommes vont penser d'elles, qu'elles deviennent esclaves de leur corps et du pouvoir de séduction qu'elles peuvent en retirer?

    Je vais penser à votre question, qu'est-ce qu'on fait?, et je vous reviens là-dessus... mon message n'était qu'une introduction à ma réflexion, hi! hi!

    virginie bernier

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  3. Bonjour Michèle,
    Merci pour ce commentaire.
    En fait, je pense que la même question se pose avec les adultes. Je discutais ce matin avec une collègue qui me demandait quelle était la solution aux problèmes de poids si les régimes et diètes ne fonctionnent pas. C'est pas simple de répondre à cette question. Probablement qu'il faut aussi que ça vienne un peu de chacun de nous, que l'on participe aux changements de nos comportements oui, mais de nos environnements aussi et de nos valeurs. Bref, beaucoup de travail en vue ;-)!
    Bonne journée,
    Émilie

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  4. Bonjour Madame Bernier,
    Merci de partager votre réflexion avec moi. Je suis tout à fait d'accord avec vous. Malheureusement, je n'ai pas l'impression que la pression des médias, de l'industrie de la mode, du marketing alimentaire, de l'industrie de l'amaigrissement connaîtra de ralentissement. Par contre, j'observe que de plus en plus de personnes, de familles s'éloignent de ces idéaux imposés pour vivre différemment, plus simplement. J'attends avec impatience vos suggestions :-)!
    Bonne journée,
    Émilie

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  5. C'est pourtant pas difficile : il faut commencer à voir plus d'actrices, de mannequins, de publicités, etc, présentant des gens normaux, avec des défauts, des rides de sourire, etc...

    Retirer les 3 pouces de maquillage que les figurants portent dans les pubs du gouvernement, ce serait déjà un début...

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