Dans cette même veine à quelques pas près, je suis allée voir au théâtre Prospero la très bonne pièce Emma de Dominique Breda. Excellent et cette fois-ci, c'est Madame Bovary qui nous apparaît d'une actualité troublante. Pièce indescriptible, merveilleuse tout en étant profondément touchante. La comédienne est extraordinaire, le texte original, mais... c'est trop tard maintenant, c'était la dernière représentation.
Alors quoi... pourquoi traiter de ces deux sujets dans un même billet? Parce que pour moi, tant le dossier sur l'image de Châtelaine que la pièce Emma sont des cris d'appel aux femmes pour les faire réagir, se questionner, se

Je vous laisse sur le très beau poème d'Hector de St-Denys Garneau qui accompagnait le feuillet de la pièce Emma : l'Accompagnement
Je marche à côté d'une joie
D'une joie qui n'est pas à moi
D'une joie à moi que je ne puis pas prendre
Je marche à côté de moi en joie
J'entends mon pas en joie qui marche à côté de moi
Mais je ne puis changer de place sur le trottoir
Je ne puis pas mettre mes pieds dans ces pas-là
et dire voilà c'est moi
Je me contente pour le moment de cette compagnie
Mais je machine en secret des échanges
Par toutes sortes d'opérations, des alchimies,
Par des transfusions de sang
Des déménagement d'atomes
par des jeux d'équilibre
Afin qu'un jour, transposé,
Je sois porté par la danse de ces pas de joie
Avec le bruit décroissant de mon pas à côté de moi
Avec la perte de mon pas perdu
s'étiolant à ma gauche
Sous les pieds d'un étranger
qui prend une rue transversale.
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